Réseau

De Coredem
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Pendant vingt siècles, le terme, qui vient du latin « retis » , voudra dire « filet » . Dès 1803 , Saint-Simon et ses disciples développement la théorie du réseau comme multiplicité des relations et circulation qui génère des idées et des projets. Le réseau est donc positif et instrument de bien collectif.

Depuis le XVIIIème siècle, il est utilisé par la médecine pour décrire le fonctionnement de l’organisme humain.

Au XIXème siècle, le réseau concerne les infrastructures (routes, eau, etc.), et dès le XXème siècle, la science s’approprie les « réseaux » , surtout pour ce qui concerne le transfert d’information : électricité, informatique.

Mais les réseaux humains sont d’une tout autre nature : ce sont des individus ayant entre eux certaines affinités, et qui deviennent des relais vers d’autres (ils deviennent des amis d’amis).

L’homme même est un élément du petit réseau qu’est la famille, qui fait partie du réseau société. Les réseaux sont donc naturels (qui existent) ou artificiels (qui se créent). Pourtant, ce ne sont pas des collections de personnes, mais des organisations souples et décentralisées, qui s’opposent à la structure.

En sociologie, domaine où il a actuellement un grand succès, les relations sociales (et donc les réseaux tissés entre les humains) sont des moyens d’accès à des ressources recherchées. Il s’agit d’une partie de leur capital social.

Le succès du terme atteint aujourd’hui son paroxysme, essentiellement grâce aux nouvelles technologies de l’information et la communication et l’Internet : le réseau des réseaux.

Mais on peut se demander s’il n’y a pas abus de langage et effet de mode à tout désigner sous le même mot. De plus, du fait que le terme est utilisé aujourd’hui en géographie, économie, psychologie sociale, etc., il peut exister une confusion dans sa définition.

En voici quelques unes qui nous paraissent intéressantes :

  • « Systèmes facilitant la mise en relation d’individus ou d’objets » [BEZBAKH P. et GHERARDI S. - 2000]
  • En sociologie, le réseau social est un ensemble de relations spécifiques entre un ensemble fini d’acteurs. Analyser des systèmes de relations d’une entité sociale est une « analyse de réseaux » .
  • « Culture réseaux » : « ensemble de représentations et modes d’action qui considèrent le domaine social comme essentiellement relationnel, et appelés à résoudre des difficultés par extension ou amélioration des échanges. Le travail social peut fournir un exemple de la dimension éthique de cette culture : les réseaux de solidarités fondés sur la reconnaissance réciproque des personnes et des responsabilités » [KERVEN - 1993, in « Dictionnaire de sociologie » - 1999].
  • « Organisation souple où chaque personne ou groupe, auteur/acteur du réseau, unique et libre, peut se relier à chacun et à tous pour faire cheminer, entre ces personnes, entre ces groupes, entres ces groupes et ces personnes, ce qu’ils ont choisi de relier et mettre en commun : et/ou pour atteindre un objectif commun » [C. HEBER-SUFFRIN - 2003].

Mais quelle que soit la définition qu’on veut lui donner, le réseau naît souvent de façon inconsciente d’une multitude de liens qui, progressivement, se nouent, se ramifient et se fortifient.

Selon Fernand VINCENT, les réseaux peuvent être de différents types. Mais il y a toujours un centre organisateur, coordinateur, tandis que le flux assure la régénération du réseau.

Les trois types de réseau :

  • 1. Toute info, appui et échange transitent par le Centre. Son action est limitée.
  • 2. Rôle toujours capital du noyau au centre du réseau, mais les partenaires commencent à collaborer directement, sans référence au centre. L’équilibre est donc meilleur.
  • 3. Tous les membres du réseau communiquent directement entre eux, et la structure est un appui à l’action menée par les partenaires.

La transparence et la réciprocité sont indispensables au bon fonctionnement du réseau. Un code de conduite, même informel, une histoire, des signes de reconnaissance communs ainsi qu’un sentiment d’appartenance des membres sont aussi des éléments incontournables. Sans relations de confiance entre les membres du groupe, un réseau ne peut exister.

En conclusion, nous pouvons donc dire que le réseau est donc le « groupe d’organismes ou d’individus qui collaborent ensemble », et, par conséquent, le « réseautage » peut être défini comme « le processus par lequel au moins deux organismes ou deux individus collaborent pour atteindre des objectifs communs ».

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